dimanche 7 août 2016

Pour le retour des contrôles d'identité


Pour le retour des contrôles d’identité

La guerre contre le terrorisme est lancée selon nos dirigeants. Avec l’affichage de mollesse et d’impuissance non avouée dignes d’un Front Populaire face à l’hitlérisme, le pouvoir actuel prétend défendre les français à coup d’incantations d’état d’urgence de pacotille et de menaces en l’air.

Ces mesures qui n’ont nullement empêché notre pays de perdre plus de 300 de nos concitoyens en un peu moins de 2 ans, de compter nombre de blessés, d’invalides et de familles éplorées, sont des mesures où le bon sens et la réelle volonté de mettre fin au terrorisme font défaut. Nous avons donc droit à de jolis soldats dans nos rues, pour rassurer le quidam ; c’est bien, ça fait très « guerre contre le terrorisme » mais des patrouilles sans contrôles, c’est parfaitement inutile.

Aujourd’hui l’objectif annoncé est de détecter, anticiper, dissuader et neutraliser les terroristes de tous poils qui désormais sont des civils qui se revendiquent des combattants sans signes apparents distinctifs. Certains sont fichés, d’autres non. Ce fichage d’ailleurs est très impropre à empêcher le passage à l’acte de ces personnes fichées puisque visiblement rien n’est fait pour compliquer et surveiller leur vie.

Dans un tel contexte, on s’étonne de l’absence de contrôles d’identité. Il s’agit pourtant d’une vraie mesure de prévention et de pression qui devrait s’imposer dans cette période. Il a l’avantage de ne pas gêner le citoyen ou le résident étranger en situation régulière (avec titre de séjour ou ayant le statut de réfugié / demandeur d’asile).

Sans devoir faire de sondage, l’opinion publique y serait tout à fait favorable. Il faut en effet s’attendre à ce que la mise en place de contrôles d’identité ne soient pas impopulaires, et qu’ils aient même la faveur du peuple inquiet et soucieux du retour à un ordre public minimal. Ce serait même un succès électoraliste redoutable : un gouvernement qui aurait le courage de rétablir ces contrôles damerait le pion à Marine le Pen, à la droite hésitante et présenterait un gage de sérieux face aux enjeux de sécurité dont nos concitoyens sont soucieux en priorité.

Le BREXIT s’est ne l’oublions pas, décidé outre-manche sur une question d’ordre public migratoire et de volonté de recouvrer une souveraineté des frontières du Royaume Uni.

Nous avons dans le passé connu des succès à rétablir ces contrôles : la Bataille d’Alger est un exemple de rétablissement de l’ordre public dans un climat pré-insurrectionnel ; la chasse et la répression du terrorisme passaient par les patrouilles, les fouilles et les indispensables contrôles d’identité systématiques.

Personnellement depuis Charles Pasqua, je ne vois plus guère de ces opérations de contrôle d’identité. Pourtant ces opérations, alors décriées par la gauche, avaient pour objectif de filtrer les citoyens et ressortissants étrangers sur notre sol en écumant les personnes en situations irrégulières (ce qui demeure une infraction) les personnes recherchées délinquantes et à arrêter ou éloigner ceux que les Lois de la République désignent comme menaçant l’ordre public.

Depuis ces années, ces contrôles ont été lâchement sacrifiés sur l’autel du vivre ensemble et de la doxa « tout le monde est beau, tout le monde est gentil ». Aussi sans doute ont-ils été arrêtés par impuissance politique à ne pouvoir techniquement arrêter, détenir, expulser ou mettre en œuvre une réelle politique pénale.

J’ajouterai que les Libertés publiques n’y perdraient en rien puisque l’arsenal pénal a été depuis longtemps validé sur le plan constitutionnel et que les contrôles trouveraient parfaitement leur place dans un cadre d’état d’urgence.

A l’inverse, l’absence de mesures de terrain efficaces renforcent le sentiment d’insécurité et la conviction profonde des citoyens qu’ils sont délaissés et abandonnés à leur sort, avec ce corolaire immédiat qu’est le recours à l’autodéfense, antichambre de la guerre civile permanente.

Conclusion : cette mesure simple d’un retour des contrôles d’identité permettrait de contenter et rassurer les citoyens, retrouver un électorat déçu, inquiéter la racaille et regagner la confiance des citoyens.

Bien malin qui saura profiter de cette mesure, les clés du pouvoir seront à lui.

A l’inverse, nous ne pouvons que constater et déplorer le renoncement - volontaire bien sûr- de l’Etat à recourir à ces contrôles : toute inaction des forces de police est voulue par le pouvoir qui a en réalité les moyens de rétablir une sécurité publique quasi-totale.

La conclusion s’impose d’elle-même : les forces de police sont mobilisées à autre chose c’est-à-dire à faire tenir l’ordre politique et le pouvoir en place plutôt que défendre la veuve et l’orphelin et éradiquer vraiment les menaces terroristes et risquer de contrarier un électorat ethnique ombrageux.

L’Histoire saura se rappeler de cette impuissance traîtresse à la Nation.